jeudi, mars 22, 2012

France - Le PS a-t-il réservé une quarantaine de circonscriptions aux personnes issues de la diversité ?


C'est faux, ainsi que je l'ai déjà exposé dans le débat sur newsring (Pas encore d'évolution significative vers une représentation des minorités à l'Assemblée nationale). Personne n'a d'ailleurs réagi ou démenti les données collectées et publiées, pourtant c'est du factuel, mais ça demande un peu plus de temps de recherche. 
A cet égard, je constate que les médias français sont très paresseux, aucun journaliste, que ce soit en 2007 ou en 2012, n'a pris la peine d'établir une liste complète de ces candidats "de la diversité" alors que l'argument de "protection de la vie privée" ne tient pas puisque le critère de l'origine a bel et bien été mis en avant par le PS, y compris lors d'élections locales intermédiaires où des expressions de mauvais goût comme "notre Obama français" ont parfois été utilisées, notamment par Martine Aubry, pour désigner tel ou tel candidat noir.
Car si on examine de près les identités et les parcours politiques de tous ces candidats, on est bien loin d'une représentation de la réalité sociologique et politique des électorats concernés, et certains ont carrément l'air de n'avoir été sélectionnés que pour leur origine et pour leur risque peu élevé de contestation potentielle (ce que les anglophones appellent "tokenism"), du style "épouse d'un conseiller municipal socialiste, elle n'a jamais adhéré à un parti", comme s'il n'y avait pas suffisamment de candidats "de la diversité" au sein des militants PS de longue date. Autre phénomène bien connu en politique française, la surreprésentation des épouses de "Français de souche" et de personnes issues de "couples mixtes", deux catégories "rassurantes" pour la base.

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